Le
20 avril, nous atterrissons à Christchurch. A la sortie de
l'aéroport, nous prenons un taxi qui nous sera remboursé par
l'agence de loc', pour nous rendre chez Wendekreisen afin de
récupérer notre van, qui sera donc nommé Joey par Sophie. Notre
voiture, notre maison pendant 3 semaines. On
ne va pas vous re-raconter le périple, mais se concentrer sur les
aspects van!
Joey sur son parking pour la nuit
Voyager
en van en Nouvelle-Zélande, y'a rien de plus facile. Pas
d'autoroute, jamais plus de 100km/h sur une route donc pas de
problème pour la bête à roues, très peu de routes (généralement
une pour aller d'une ville à l'autre) donc pas de possibilité de se
perdre avec juste une carte. Nous avons téléchargé une carte sur
l'iphone, ce qui nous suffisait largement.
En
ce qui concerne les nuits, ce n'est pas très difficile non plus. Il
y a dans toutes les villes, villages, lieux touristiques, des
campings payants mais aussi des campings gratuits mis à disposition
par des particuliers, des communes ou le DOC (department of
conservation, énorme organisation qui préserve les espaces
naturels, la faune, la flore).
Nous
passions environ 3 nuits sur 4 dans les campings gratuits et une sur
4 dans un camping payant pour pouvoir se laver les cheveux et avoir
un accès wifi. Lorsque nous n'étions pas dans un camping payant,
nous nous lavions donc dans le van, au lavabo, avec gants de
toilette, eau chaude, et tapis de bain. Il faut prendre un petit peu
de temps, mais au final, on est tout aussi propres et on se sent
revenus à l'époque de nos grands-parents. Il ne faut juste pas être
trop frileux les soirs où ça caille un peu!
Pour
trouver les campings (surtout les gratuits parce que les payants sont
toujours indiqués), nous avions téléchargé une appli qui
recensait tous les campings, gratuits, payants, indiquant la tranche
des prix pour les payants, avec pour chaque camping des infos plus ou
moins complètes sur le confort, les installations et des
commentaires et notes d'anciens usagers. Toutes ces infos nous ont
permis de nous retrouver dans des endroits assez sympas voire
supers,car Sophie étudiait chaque description avant de choisir le
lieu du soir. Dans cette appli, on pouvait aussi trouver les « dump
station ». Ce sont les lieux où on peut vider le réservoir
d'eaux usées de son van et remplir avec de l'eau propre l'autre
réservoir. On pouvait mettre une trentaine de litres d'eau dans
notre Joey, ce qui nous permettait de tenir 24 heures (avec
vaisselle, lavage, cuisine). Chaque jour, c'était donc retour à la
dump pour remplir tout ça, mais comme il y en a partout, ce n'était
pas un problème. Pour les toilettes, nous avions des toilettes
« portatives », mais nous ne les avons jamais utilisées
car il y a partout des toilettes publiques très propres (les néo
zélandais sont sages, ils ne salopent pas tout, et il y a de
l'entretien!).
A la dump station : vidons l'eau sale...
...et mettons de la propre!
Parallèlement,
le campingcar nous servait de cuisine évidemment. Nous avions tout
le nécessaire pour cuisiner : casseroles, poêles, râpes,
ouvre-boites, couverts, assiettes, bols, tasses, verres... Nous avons
juste acheté des tupperware pour la conservation ! Le van était
équipé d'un frigo, de deux plaques à gaz et d'un petit plan de
travail qui se refermait. Aucun problème pour cuisiner puisque l'on
pouvait se tenir debout.
Fred à la cuisine
Point
de vue dodo, c'était aussi bien confortable. La journée, nous
avions deux banquettes qui se faisaient face au fond du van, avec une
table au milieu. Le soir, nous enlevions la plaque de la table, le
pied, nous mettions la plaque entre les 2 banquettes, rajoutions
une planche repliée aussi entre les banquettes et ainsi nous avions,
avec les banquettes et les 2 planches, un sommier. Les coussins sur
les banquettes servaient de matelas. Dit comme ça, ça n'a pas l'air
très confortable, mais aussi surprenant que cela paraisse, ça
l'était carrément ! Nous étions très bien sur notre lit.
Niveau rangement, en haut des lits, il y avait une cavité qui aurait
pu servir de lit pour un troisième locataire, en rajoutant des
planches aussi, si nous l'avions voulu. Mais comme nous n'en avions
pas besoin, nous avons pu y ranger nos habits.
Coin repas (Bibelaeskaes un Grumbeere au menu ce soir-là, alors ça méritait la photo!)
Même lieu, mais en mode "nuit"!
Dans
la cavité au dessus de l'évier et de la cabine conducteur, nous
avions mis nos sacs, et il y avait aussi 2 chaises pliables pour
manger dehors (car nous avions une table qui se dépliait attachée à
l'évier pour manger à l'extérieur).
Pique nique !
Bref,
nous étions super bien installés, et nous nous sommes sentis très
bien dans notre Joey à 400 000 km ! Evidemment, il faut
accepter la promiscuité de son colloc' de van, mais ça, ce n'est
pas un problème chez nous! Nous avons beaucoup aimé rouler sur les
routes néo-zélandaises, calmes, et très belles (ce n'est pas
l'autoroute française quoi), pouvoir nous arrêter n'importe où et
avoir tout à portée de main : on avait faim ? On
s'arrêtait, on mangeait. On était fatigués ? On s'arrêtait,
on se reposait. On avait envie de prendre l'air en grignotant devant
un beau paysage ? On s'arrêtait, on préparait notre sandwich,
et on partait se promener. Ce mode de vie était super.
Environ
un véhicule sur 3 ou 4 maximum était un van sur les routes. Du plus
simple avec seulement le lit, au plus gros genre camion réaménagé
ou le van loué pour 6 qui était une vraie maison, en passant par
les modèles pour deux comme le nôtre, tout y est. On se sent comme
une communauté, bien que tout le monde ne vive pas avec le même
confort ! Mais avoir la télé dedans, et suffisamment de place
pour s'éloigner l'un de l'autre au point de ne plus se voir d'un
bout à l'autre du camping car, ce n'était pas vraiment notre truc.
Et voici la cabine, volant à droite oblige
Nous
avons roulé 4170 km, dormi 23 nuits dedans, pris environ 70 repas à
l'intérieur, nous sommes lavés une vingtaine de fois.. Vécu quoi.
L'expérience campervan était une réussite pour nous ! Et nous
ne pouvons que la recommander car c'est vraiment un excellent moyen
de découvrir ce pays, et beaucoup plus économique que voiture +
hôtel, et cela permet de découvrir des endroits que jamais vous
n'auriez vu autrement. Il n'est guère possible de visiter la
Nouvelle-Zélande sans bouger, et tout faire en bus, cela limite
franchement, alors quand on voit comme c'est simple d'y rouler,
autant en profiter. Et vivre sur les routes aussi ! Alors
allez-y, au niveau de confort que vous voulez, mais profitez-en.
chouette!
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