vendredi 4 juillet 2014

Voyager en Campervan en Nouvelle-Zélande : les récits de l'Odyssée en Joey

Le 20 avril, nous atterrissons à Christchurch. A la sortie de l'aéroport, nous prenons un taxi qui nous sera remboursé par l'agence de loc', pour nous rendre chez Wendekreisen afin de récupérer notre van, qui sera donc nommé Joey par Sophie. Notre voiture, notre maison pendant 3 semaines. On ne va pas vous re-raconter le périple, mais se concentrer sur les aspects van!

Joey sur son parking pour la nuit 

Voyager en van en Nouvelle-Zélande, y'a rien de plus facile. Pas d'autoroute, jamais plus de 100km/h sur une route donc pas de problème pour la bête à roues, très peu de routes (généralement une pour aller d'une ville à l'autre) donc pas de possibilité de se perdre avec juste une carte. Nous avons téléchargé une carte sur l'iphone, ce qui nous suffisait largement.

En ce qui concerne les nuits, ce n'est pas très difficile non plus. Il y a dans toutes les villes, villages, lieux touristiques, des campings payants mais aussi des campings gratuits mis à disposition par des particuliers, des communes ou le DOC (department of conservation, énorme organisation qui préserve les espaces naturels, la faune, la flore).
Nous passions environ 3 nuits sur 4 dans les campings gratuits et une sur 4 dans un camping payant pour pouvoir se laver les cheveux et avoir un accès wifi. Lorsque nous n'étions pas dans un camping payant, nous nous lavions donc dans le van, au lavabo, avec gants de toilette, eau chaude, et tapis de bain. Il faut prendre un petit peu de temps, mais au final, on est tout aussi propres et on se sent revenus à l'époque de nos grands-parents. Il ne faut juste pas être trop frileux les soirs où ça caille un peu!

Pour trouver les campings (surtout les gratuits parce que les payants sont toujours indiqués), nous avions téléchargé une appli qui recensait tous les campings, gratuits, payants, indiquant la tranche des prix pour les payants, avec pour chaque camping des infos plus ou moins complètes sur le confort, les installations et des commentaires et notes d'anciens usagers. Toutes ces infos nous ont permis de nous retrouver dans des endroits assez sympas voire supers,car Sophie étudiait chaque description avant de choisir le lieu du soir. Dans cette appli, on pouvait aussi trouver les « dump station ». Ce sont les lieux où on peut vider le réservoir d'eaux usées de son van et remplir avec de l'eau propre l'autre réservoir. On pouvait mettre une trentaine de litres d'eau dans notre Joey, ce qui nous permettait de tenir 24 heures (avec vaisselle, lavage, cuisine). Chaque jour, c'était donc retour à la dump pour remplir tout ça, mais comme il y en a partout, ce n'était pas un problème. Pour les toilettes, nous avions des toilettes « portatives », mais nous ne les avons jamais utilisées car il y a partout des toilettes publiques très propres (les néo zélandais sont sages, ils ne salopent pas tout, et il y a de l'entretien!).

 A la dump station : vidons l'eau sale...
 ...et mettons de la propre!

Parallèlement, le campingcar nous servait de cuisine évidemment. Nous avions tout le nécessaire pour cuisiner : casseroles, poêles, râpes, ouvre-boites, couverts, assiettes, bols, tasses, verres... Nous avons juste acheté des tupperware pour la conservation ! Le van était équipé d'un frigo, de deux plaques à gaz et d'un petit plan de travail qui se refermait. Aucun problème pour cuisiner puisque l'on pouvait se tenir debout. 

Fred à la cuisine 

Point de vue dodo, c'était aussi bien confortable. La journée, nous avions deux banquettes qui se faisaient face au fond du van, avec une table au milieu. Le soir, nous enlevions la plaque de la table, le pied, nous mettions la plaque entre les 2 banquettes, rajoutions une planche repliée aussi entre les banquettes et ainsi nous avions, avec les banquettes et les 2 planches, un sommier. Les coussins sur les banquettes servaient de matelas. Dit comme ça, ça n'a pas l'air très confortable, mais aussi surprenant que cela paraisse, ça l'était carrément ! Nous étions très bien sur notre lit. Niveau rangement, en haut des lits, il y avait une cavité qui aurait pu servir de lit pour un troisième locataire, en rajoutant des planches aussi, si nous l'avions voulu. Mais comme nous n'en avions pas besoin, nous avons pu y ranger nos habits. 

Coin repas (Bibelaeskaes un Grumbeere au menu ce soir-là, alors ça méritait la photo!) 

Même lieu, mais en mode "nuit"!

Dans la cavité au dessus de l'évier et de la cabine conducteur, nous avions mis nos sacs, et il y avait aussi 2 chaises pliables pour manger dehors (car nous avions une table qui se dépliait attachée à l'évier pour manger à l'extérieur). 
Pique nique !

Bref, nous étions super bien installés, et nous nous sommes sentis très bien dans notre Joey à 400 000 km ! Evidemment, il faut accepter la promiscuité de son colloc' de van, mais ça, ce n'est pas un problème chez nous! Nous avons beaucoup aimé rouler sur les routes néo-zélandaises, calmes, et très belles (ce n'est pas l'autoroute française quoi), pouvoir nous arrêter n'importe où et avoir tout à portée de main : on avait faim ? On s'arrêtait, on mangeait. On était fatigués ? On s'arrêtait, on se reposait. On avait envie de prendre l'air en grignotant devant un beau paysage ? On s'arrêtait, on préparait notre sandwich, et on partait se promener. Ce mode de vie était super.
Environ un véhicule sur 3 ou 4 maximum était un van sur les routes. Du plus simple avec seulement le lit, au plus gros genre camion réaménagé ou le van loué pour 6 qui était une vraie maison, en passant par les modèles pour deux comme le nôtre, tout y est. On se sent comme une communauté, bien que tout le monde ne vive pas avec le même confort ! Mais avoir la télé dedans, et suffisamment de place pour s'éloigner l'un de l'autre au point de ne plus se voir d'un bout à l'autre du camping car, ce n'était pas vraiment notre truc. 

Et voici la cabine, volant à droite oblige

Nous avons roulé 4170 km, dormi 23 nuits dedans, pris environ 70 repas à l'intérieur, nous sommes lavés une vingtaine de fois.. Vécu quoi. L'expérience campervan était une réussite pour nous ! Et nous ne pouvons que la recommander car c'est vraiment un excellent moyen de découvrir ce pays, et beaucoup plus économique que voiture + hôtel, et cela permet de découvrir des endroits que jamais vous n'auriez vu autrement. Il n'est guère possible de visiter la Nouvelle-Zélande sans bouger, et tout faire en bus, cela limite franchement, alors quand on voit comme c'est simple d'y rouler, autant en profiter. Et vivre sur les routes aussi ! Alors allez-y, au niveau de confort que vous voulez, mais profitez-en.

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